Comment améliorer l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ?

Retrouvez ci-dessous ma dernière tribune publiée dans le Nouvel Obs.

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L’insertion des personnes en situation de handicap : changeons de regard pour changer d’échelle !

Les Jeux Paralympiques battent leur plein, et nous admirons les performances de toutes ces sportives et de tous ces sportifs aux parcours de vie uniques, qui sont une source d’inspiration pour la société entière. Paris peut être fière de porter haut et fort le volet paralympique des Jeux de 2024 depuis le lancement de sa candidature il y a neuf ans déjà.

Si ces Jeux Paralympiques résonnent fortement en chacune et chacun de nous, c’est parce que le handicap n’est ni exceptionnel, ni lointain. D’abord, parce que nous avons toutes et tous dans notre entourage une personne en situation de handicap, qu’il soit physique ou mental, visible ou invisible. En France, plus de 12 millions de personnes sont porteuses d’un handicap, soit un français sur six. Ensuite, parce nous ne pouvons jamais savoir ce que la vie nous réserve, quelles épreuves nous aurons à traverser. En particulier dans un contexte économique où le « mal-travail » est de plus en plus pointé du doigt, du fait d’injonctions de productivité qui provoquent de nombreuses pathologies dont les plus connues sont les burnouts et les troubles musculo-squelettiques.

C’est pourquoi il importe de rappeler encore et encore d’une part que la santé des personnes doit être la première des priorités politiques, et d’autre part, que les singularités, les fragilités, sont une richesse pour la société. C’est parce que chacune et chacun, porteuses et porteurs ou non de handicap, sommes vulnérables, que nous avons besoin les uns des autres et que nous devons cultiver précieusement ce qui nous lie.

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Conseil de Paris de février

J’ai le plaisir de présenter deux délibérations au conseil de Paris de février, pour soutenir l’économie engagée !

La première pour attribuer des subventions à des projets d’économie circulaire :

  • 55 000 euros pour l’entreprise d’insertion Cygogne, spécialisée dans la cyclo-logistique
  • 122 000 euros pour la ressourcerie de Belleville
  • 65 000 euros pour l’association Juste & Utile, qui porte une nouvelle recyclerie dans le 11e arrondissement, souhaitant en particulier mener des actions à destination des personnes en situation de handicap
  • 15 000 euros pour l’édition 2024 de la fête de la récup’ portée par le réseau francilien du réemploi. C’est la grande fête annuelle des ressourceries à Paris, qui aura lieu cette année au 104.

La seconde, pour soutenir l’association Fonds Local Emploi Solidarité.

Partenaire de longue date de la Ville de Paris dans sa stratégie d’insertion par l’emploi, elle propose notamment des formations d’apprentissage du français pour les salariés allophones. Nous voulons lui attribuer 350 000 euros pour ses actions.

Notre insertion et la leur

Menuiserie solidaire Extramuros, Paris 20e. ©Arnaud CAILLOU

Retrouvez ma tribune dans l’Humanité en intégralité ci-dessous.

Ces derniers mois, le gouvernement annonce mesures sur mesures. France Travail, RSA, réforme chômage, future loi immigration…Il s’agirait de remettre les Français.e.s et les migrant.e.s au travail, de gré ou de force et peu importe au fond dans quelles conditions. Preuve en est la volonté de conditionner le versement du Revenu de solidarité active (RSA) à 15 à 20 heures d’activité hebdomadaires.

En quoi consisteraient ces « heures d’activité » imposées, nul ne le sait précisément aujourd’hui. Le risque est grand qu’elles prennent la forme d’heures d’insertion bas de gamme, sous-encadrées et mal financées, au mépris de la réalité des conditions de vie des personnes concernées, et de leurs souhaits de parcours de formation et/ou d’emploi.

Cela montre bien qu’il existe un fossé entre deux conceptions de l’insertion. D’un côté celle esquissée par le gouvernement, reposant sur un système de sanctions, dont la plus ultime est celle de menacer de retirer aux personnes le versement d’une allocation qui devrait demeurer inconditionnelle, dans l’esprit du RMI créé par Michel Rocard en 1991 pour lutter contre la pauvreté. De l’autre, une politique ambitieuse et humaine de l’insertion, où les pouvoirs publics investissent pour offrir aux personnes un accompagnement socio-professionnel leur permettant de retrouver compétences et confiance, afin de trouver un emploi digne.

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Paris vote 6 millions d’euros pour l’insertion par l’activité économique

Au Conseil de Paris du 1er juin, j’ai présenté le soutien massif de la Ville aux structures de l’ESS qui emploient des personnes en insertion par l’activité économique (IAE). L’accès à un emploi de qualité pour un public éloigné du marché du travail est un formidable levier pour lutter contre la précarité dans notre ville, et transformer notre économie.

Cette subvention de près de 6 millions d’euros, soit 1 million d’euros supplémentaire par rapport à 2021 va bénéficier à 96 structures parisiennes. Cela permet la création de plus de 650 postes de salariés en insertion sur le territoire parisien, pour un total de plus 6000 personnes concernées désormais.

Espaces verts, alimentation, santé, logistique, bâtiment, textile…les structures de l’IAE sont présentes dans de nombreux secteurs. De plus, elles sont toutes impliquées dans des démarches d’économie circulaire : réduction des déchets, réemploi et/ou recyclage.

Bravo à toutes celles et tous ceux qui font vivre cette économie solidaire et circulaire !

Retour en images sur le forum européen de l’économie sociale à Strasbourg

De très beaux moments de débats lors du forum européen de l’économie sociale des 5 et 6 mai. L’Union Européenne se dote d’une vraie feuille de route pour l’économie sociale, c’est une belle avancée !

J’ai pu nouer de nombreux contacts qui seront très utiles pour développer davantage les politiques d’économie sociale et solidaire à Paris, et aussi en France via le Réseau Rtes.

Deux de mes convictions fortes sont aussi renforcées. D’abord que l’avenir de l’ESS est vraiment de développer des activités dans l’économie écologique : celle de la réduction des déchets, du réemploi et du recyclage notamment. Et ensuite que c’est d’abord aux jeunes générations de porter cette ambition. J’ai été heureux d’échanger avec des jeunes européens qui sont plein de projets et d’optimisme pour les années à venir.

Visite du cedias – musée social

Ce matin j’ai visité le Cedias – Musée social. Un lieu de référence au plan national en matière d’archives d’économie sociale et solidaire.

Quelle émotion de voir tous ces ouvrages témoins de la grande histoire de cette économie née de la volonté des femmes et des hommes de coopérer pour décider ensemble quoi et comment produire. De ces travailleurs et travailleuses qui au début du 20e siècle se sont mis à se constituer des caisses de retraites et de maladies, à l’époque où la sécurité sociale moderne n’existait pas, donnant naissance aux premières mutuelles.

Dans les mois à venir, au nom de la Ville de Paris, je m’impliquerai pour développer encore ce lieu, et l’ouvrir davantage au grand public.

4,8 millions pour l’insertion par l’emploi

Au Conseil de Paris de mars, un ordre du jour chargé pour l’économie solidaire et circulaire. Retrouvez ci-dessous en vidéo et en images les délibérations que j’ai portées.

Avec en particulier le vote de 4,8 millions d’euros pour financer des emplois en insertion, destinés à des bénéficiaires du RSA, à des jeunes faiblement qualifiés, à des seniors en reconversion ou à des personnes en situation de handicap notamment.

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